Description des types de combustible utilisés pour la PCI
- S1 - Rémanents de pins gris ou de pins tordus
- S2 - Rémanents d'épinettes blanches et de sapins baumiers
- S3 - Rémanents de thuyas, de pruches et de Douglas côtiers
- O1 - Herbes
- M1 - Forêt boréale mixte, sans feuilles
- M2 - Forêt boréale mixte, avec feuilles
- M3 - Forêt mixte à sapins baumiers morts, sans feuilles
- M4 - Forêt mixte à sapins baumiers morts, avec feuilles
M4 - Forêt mixte à sapins baumiers morts, avec feuilles
Ce type de combustible (et sa contrepartie « sans feuilles », M3) se caractérise par les peuplements mixtes où croît le sapin baumier (Abies balsamea [L.] Mill.), souvent dans le sous-étage, en mélange hétérogène avec l’épinette, le pin et le bouleau. Ces peuplements s’observent dans les régions forestières des Grands Lacs et du Saint-Laurent ainsi que dans les régions boréales du Canada, et ils ne doivent pas être confondus avec les peuplements purs de sapins baumiers qui sont typiques de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Les défoliations annuelles répétées dues aux attaques de la tordeuse des bourgeons de l’épinette (Choristoneura fumiferana Clemens) tuent les sapins baumiers : l’écorce se pèle, les branches se drapent de lichens (mousse espagnole ou barbe de capucin, usinées), les cimes se brisent et les tiges évoluent en chablis, phénomènes culminant de cinq à huit ans après la mortalité. Le volume de matières ligneuses au sol est d’abord petit, mais il augmente considérablement avec la décomposition progressive du peuplement consécutive à la mortalité. Le sol forestier est constitué d’un mélange d’hypnacées, d’aiguilles et de feuilles. La couche organique est modérément compacte et sa profondeur varie de 8 à 10 cm. Les incendies d’été sont gênés par la luxuriance de la végétation verte du sous-étage favorisée par l’ouverture du couvert. Quand une quantité suffisante de combustible de surface s’est accumulée à la faveur de la décomposition du peuplement (habituellement après quatre ou cinq ans) au cours de l’été, les incendies se propageront dans le complexe de combustibles, mais pas aussi vigoureusement qu’au printemps. La possibilité est maximale de cinq à huit ans après la mortalité, puis elle diminue graduellement avec la décomposition des combustibles de surface et la luxuriance croissante de la végétation du sous-étage.
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